Des cris, des larmes. Tout le monde agit comme si c'était la première fois qu'ils venaient de voir un cadavre en vrai. Bon c'est peut-être le cas. Moi cela ne m'est pas vraiment étranger. Mais il faut reconnaître que compte tenu du contexte, je pourrais éventuellement être embarrassé. Fin cela dit je n'y suis pour rien mais quand même. Mais vraiment, je n'arrive pas à comprendre ce comportement. Tout ces petits enfants apeurés. Ils n'ont donc jamais fais face à ce genre de cas de figure. Mais c'est à ce moment là que je n'ai pas reconnue une certaine personne dans sa manière d'agir. Lysun, elle devenait comme un petit agneau apeurée. Se blottissant dans mes bras, comme si cette vision était la plus horrifiante de toute. Ne voulant pas paraître méchant, je serrais la demoiselle contre moi sans dire un mot. Pour le moment je ne peux pas me permettre de passer pour ce que je suis, un insensible. Elle resta quelques instants comme cela, sans même bouger d'un pouce. Sanglotant de peur. Je ne savais pas quoi faire pour le coup, je suis un peu maladroit pour rassurer les gens. Surtout que ça ferait un peu trop cliché de dire : Tout va bien. Car cela n'est pas le cas.

Et tout d'un coup, le silence. Plus rien, juste des bruis étranges. Des bruits de pas. La demoiselle venait de s'éloigner un peu de moi. Et en relevant un peu la tête, je le vis. Le mort de tout à l'heure. Il était bien vivant ce petit con. Mais... dès l'instant où il posa ses yeux sur mon amie. Je me fis un peu plus méfiant. Ce n'est que quand il commença à sortir un couteau de sa poche que je compris qu'il fallait que j'agisse. Heureusement, j'ai toujours le mien avec moi. Je le sortis donc très discrètement de la mienne sans que personne ne s'en aperçoive et j'attendis. C'est alors que ce salopard s'élança vers elle. Je vis même ses lèvres bouger, il avait murmurer quelque chose d'inaudible. Bref on s'en fout, il se tient prêt à tuer mon amie, et tandis que j'entendais une demoiselle hurler son nom. Je m'élançais à mon tour, non pas vers Lysun, mais vers son assaillant. Tant pis si j'ai des emmerdes. Personne ne touche à Lysun. Personne. Sauf moi.

Le jeune homme était à ma hauteur. Et avant même qu'il n'ait pu faire un seul geste, mon couteau se planta dans sa poitrine. Et se retira aussitôt. Un geste assez vif pour que personne ne s'en rende compte. Je venais de le poignarder en plein cœur. Je le poussais ensuite violemment contre le sol pour qu'il se ramasse par terre et se vide de son sang. J'espère vraiment que personne n'a vu cela. Qu'importe. Je me retournais vers la masse humaine avant de crier :

« Lysun ! Reste près de moi. Les autres, barrez-vous ! Je m'occupe de ce petit énergumène. »

Mon dieu. De l'action à Sol Falena. Merci seigneur ! Bien , j'espère que l'autre ne s’est pas relevé. Sinon, j'en finis avec lui. Mais il vaut mieux cependant que je reste près de Lysun.

Et dire que pour le moment cette journée avait été tranquille. Emmerdante certes mais calme. Tout vire au cauchemar en quelques instants. Un élève meurt sous nos yeux. Celui-ci réapparait alors soudainement pour attaquer ma compatriote barbe à papa. Je pense qu'on peut dire que c'est une journée vraiment pas banale. Et la panique prenait place. Tout le monde venait de le voir, Maxwell, il avait tuer un élève sous les yeux de tout le monde. Mon boss est vraiment un taré. Cela dit, c'était pour sauver Lysun, je ne vois pas où est le mal. Et l'autre con de Kinsue qui vient la ramener en gueulant sur mon patron. J'ai comme une envie de lui remettre les idées en place vite-fait bien fait. C'est vrai quoi, il est exaspérant ce mec. Tu m'étonnes que Max à tout le temps envie de lui faire la peau. Il se prend pour qui en plus ? Bon c'est décider, je vais le faire taire cet imbécile. je m'approchais alors de lui avant de me mettre face à lui, prenant ensuite le col de sa veste pour le tirer vers moi. Je lui gueulais alors dessus :

« Mais ferme ta gueule ducon. Tu vois bien qu'il vient tout juste de sauver Lysun. A ton avis l'autre avec son couteau il aurait fait quoi ? »

Je le fixai alors d'un regard sévère avant de lui glisser ces quelques petits mots supplémentaires :

« Lui fracasser la gueule contre un poteau ? Mais sérieux, ferme-là. T'as vu ce qu'il vient de faire, lui cherche pas des crosses ducon, il va te massacrer ta petite gueule. Sauf que toi ça sera pas l'hôpital qui t'attend, mais la morgue. »

Pour le moment c'est bien ce qui attend l'élève que venait de tuer notre cher taré préféré. Je ne sais pas pourquoi je prend sa défense mais bon. C'est trop tard maintenant. Je lachais alors le col de mon interlocuteur avant de soupirer et lui dire :

« Au lieu de jouer au petit chef, occupe toi de tes affaires, t'es pas dieu le père ici. T'es qu'un blaireau pris au piège comme nous tous. Mets-toi encore sur un piédestal et on s'occupera de ton cas. »

Le message est clair. On est tous dans la même merde. Personne n'est au-dessus de personne. Il faut agir ensemble, pas les uns contre les autres, même si c'est très mal partie pour.